mardi 8 novembre 2011

Sieste sur seine

Une journée chaude en ce début d'automne, je me retrouve esseulé et désœuvré.
Il est vrai que je n'ai rien fait pour me trouver une occupation. J'ai décidé de profiter de cette journée.

Le soleil passe entre les feuilles, un petit vent les agitent, le bruit de l'eau rafraichit tout alentour. Je suis bien, mes yeux passent sur les mots sans comprendre les phrases, mes paupières se ferment avec délice dans un engourdissement général. Je sens mon  livre glisser de ma poitrine et se poser doucement sur l'herbe.
J'entends les bruit de la ville au loin, les pas des joggeurs passant non loin de là. Le noir et le silence m'envahissent comme un cocon doux et chaud. Ma respiration ralentit, je sombre dans un sommeil délicieux et sûrement réparateur.

Un oiseau se pose non loin dans l'arbre et égaye tout ce moment de son chant aigu et cadencé.Ce son me réveille, je ne sais pas dire combien de temps  j'ai dormi.

Je m'étire doucement, mon dos craque, l'arbre n'était pas aussi douillet que je le pensais. Je récupère mon livre qui c'est étalé par terre, j'ai perdu ma page tant pis.... Un petit carré bleu ciel coincé entre 2 pages attirent mon œil. Ce n'est pas mon marque page.

Je regarde aux alentours, mais plus personne ne court ni ne flâne.
Mon regard se repose sur le morceau azur et se fixe dessus, je n'ai pas le réflexe de le prendre tout de suite. Un sourire se dessine quand je tend la main vers le petit bout de papier.
Une écriture arrondie, ample, féminine se dessine sur le fond bleu. Je ne saisi pas de suite le sens des mots que je lis, mais il est écrit ceci:

"Au pied du plus grand saule
J'ai vu un si bel homme
Sur sa large et forte épaule
J'aimerais rejoindre son somme"

Ninon


En dessous se trouve sûrement son numéro de téléphone. Je dis sûrement car des flocons bleutés volètent vers la Seine contenant les 3 derniers chiffres. Un oiseau a dû se régaler!

Je laisse le vent du destin emporter un futur qui semblait pourtant radieux, lui préférant un avenir fait de l'espoir de recroiser un jour cette Ninon ou une autre. C'est le cœur gonflé d'espoir que je reprend le cours de ma vie en remontant celui de la Seine, avec le certitude qu'une prochaine rencontre me trouvera éveillé et prêt.

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